L'éloignement
Couvre feu – Mille lunes - Régentes de Comptoir -
Sur le goudron l'Empreinte - Les torts de ce jour -
Là où la chance se joue - De Moi- De mes atours -
Mon trèfle blême – de rage – Peine encore à y croire -
Le matin s'assombrit - Et gagne sur la Faim -
Pire- La bile sur le rire – Rend bien aigre le Vin-
Le gage que mon sort - A celui des marins -
Mortifiés par les Chants - Lui sera moins serein -
A naviguer sans astres - Sans bail ni gouvernail -
On ronge son Carré - De voiles et de chandail -
En fond de cale – les Fèves – En vaines illusions -
Au vieux rhum se jouent - Pour un Dé de Raison -
L'horizon ténébreux – Gagne l'allée- le Perron -
Ou seuls les Poissons - Sans Orient s'échouent-
Ou le gel sur l'émail – Souvenir d'un Panthéon -
Fige à sa proue – En tresse - Pavillon de dégout -
L'âme essorée - grimée - Mal à Quai – Au Retour -
Salée, fumée, drapé - Pour la singulière Existence -
Tout semble encore figé - Dans la hauteur des tours -
Veaux- Totems vaniteux – D'orgueil -D'indifférence -
Dans ce temps inutile – Qui sans peine m'accapare -
Le Palpitant l'emporte – Sur l'Humeur du Volcan -
L'artillerie impuissante – Capitule - et puis S'égare -
Dans les doges de l'Esprit - D'une vie de Pélican -
Trop lanterner- Divise- L' Idée d'un Corps Esprit -
Sa Robe éphémère - Cerne ma Chambre Forte -
Les Marches se dérobent - En silence - Je prie -
Celui qui au Matin – Des nues m'ouvrira sa Porte -
Le destin ne s'affiche – Il survole en Héron
Par la petite Oreille – La vraie vie s'organise -
Sur l'héritage des Mers - s'élèvent en Conviction
Les fondations fragiles – d'un avenir au Solstice -
Dans ce Vase de chair –Les Fleurs de la Vitalité -
Remplissent le Domaine - La pensée engourdie -
Tout en mode quotidien – En ombre et en clarté -
Exige l'infinie Présence – La sueur de l'Outil -
De cet Éloignement – Tout ramène – A ce Plein -
Proche cet Oasis où s'abreuvent les Lionnes -
Sur ces rives cendrées – où l'Éternité rayonne -
je Redeviens Celui - Qui est survenu du Rien -
B.DUGACEK
Février 2011