Les rouges berges.
Pour nous faire oublier le temps qui passe , la nouvelle année s’habille de mille lumières. Avec l’aube rouge, voilà les frontières d’hier qui aux relents des festins refroidis, s’effacent.
Dans l’humeur cireuse des bougies aigries , s’incline sec, loin de ses Terres, l’épicéa fatigué. Il est temps d’abandonner ses tentures dorées afin que le vent des rêves prolonge nos vies.
Au jour du premier froid de l’année on s’interroge devant la trace abandonnée du vieux troupeau, sur une fraîche empreinte à suivre dans l’écho d’un cœur palpitant qui sans fin s’interroge.
Les rameaux passés, les jours alors rallongeront. Au silence hivernal succéderont les rires joyeux. A l’indifférence d’une époque ou trône l’envieux, seuls les trésors célestes au printemps écloront.
Puis au temps, nulle lune ni marée ne s’opposera. Sur la Seine, le vent du nord effeuillera les saisons. Sur ses berges, je traîne le parcours de mes peines, apaisé de ce destin qui ce sera glissé sous mes pas. B.DUGACEK 2020 |