La Nuit tombe
La Nuit tombe S’étend comme un brouillard Sur la plaine rouge de braises
La Nuit tombe Comme la bête sur sa proie Essoufflée meurtrie en son âme
La Nuit tombe Sur ces champs d’orges de blés Sur ces terres de larmes de labeurs
La Nuit tombe Déploie entre les jeunes peupliers Son voile d’ombres de mystères
La Nuit tombe Sur l’horizon se dresse des murs les fers résonnent dans les coeurs
La Nuit tombe Masquée grimée de cette joie fétide Qu’affiche le fourbe invité au bal
La Nuit tombe Au son des bottes sur la Concorde Si fragile en nos chairs
La Nuit tombe Se répand dans l’ourlet d’une rumeur Dont les reptiles se défilent perfides
La Nuit tombe S’immisce dans un parfum nauséabond Sur le pas de portes de nos demeures
La Nuit tombe Sur ces vieux limons de révoltes Sur ces narcisses ocres de liberté
La Nuit tombe Sur Jupiter et son ciel souverain Sur les rêves étoilés de nos enfants Face à La nuit qui Tombe Nos mains ne doivent pas trembler lèver le voile de l'ignorance Afin que demain se lève plein d’espérance…
B.DUGACEK
MARS 2019 |